De Vents d'Ange et d'Eaux Rage
J’ai parcouru des kilomètres, j’ai traversé toutes les rivières,
J’ai approché le paradis mais j’ai aussi goûté l’enfer.
Je me suis perdue parfois pour mieux me retrouver,
J’ai gaspillé du temps pour mieux le savourer.
J’ai aimé à tort, j’ai aimé à mourir,
J’ai aimé à corps, j’ai aimé à souffrir.
A la folie, passionnément, pas du tout, à en oublier tout,
J’en ai rêvé tellement fort à me mettre à genoux.
Passé con posé tel un fardeau sur mes épaules,
J’ai le poids de ma vie, je la bois et je miaule.
Telle une chatte égarée, mal garée, mal barrée, mal et seule,
Je vois la nuit ce qui le jour m’aveugle.
Parce que c’est la mienne et pas celle des autres,
Parce que je suis moi et pas quelqu’un d’autre,
J’ai cessé de chercher et j’ai cherché encore pour mieux me ressembler.
Parce qu’il est vain de croire que le bonheur se boit d’une seule gorgée,
Parce qu’un bon vin n’est bon qu’après bon nombre d’années,
Je trinque à ma santé, à la tienne, à la vôtre !
Et je me laisse le temps d’être ce que je suis,
Et je me laisse le temps d’être, de naître et de renaître ailleurs et surtout ici.